Qu’est-ce que la psychologie du développement ? A l’heure actuelle, on regroupe sous le terme de « psychologie du développement » le domaine de la psychologie générale qui s’intéresse aux changements psychologiques d’un individu de son enfance à son adolescence. Il est désormais communément admis que ce champ de la psychologie fait référence à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent. Mais en réalité, l’homme est en développement tout au long de sa vie. On distingue alors l’approche lifespan qui prend en compte le développement humain de la naissance à la fin de sa vie et ce à quoi nous ferons référence ici, la psychologie du « développement » axée sur le développement de l’enfant et l’adolescent.
L’un des précurseurs de la psychologie du développement, Jean Piaget, à la fin du XIXe siècle, avait adopté le terme « psychologie génétique », en référence à la science qui s’intéresse à la « genèse » de l’esprit humain. Dans l’idée de Piaget, cette psychologie génétique était un moyen de comprendre le développement de l’esprit humain, donc en observant le jeune enfant, d’accéder au fonctionnement psychique adulte. Cet adjectif a donc été utilisé avant les biologistes, qui lui ont donné par ailleurs une autre définition.
Pour éviter certainement toute ambiguïté, la notion de « psychologie de l’enfant » apparaît au début du XXe siècle. Il s’agit alors d’essayer de comprendre le développement et le fonctionnement de l’enfant, depuis sa naissance jusqu’à l’adolescence.
À cette époque, en effet, on hiérarchisait allègrement l’intelligence de l’enfant et celle de l’adulte avec la même ardeur que l’on hiérarchisait entre elles les espèces ou les sociétés humaines ! Par la suite, grâce aux contributions empiriques et théoriques de nombreux auteurs, dont, parmi les plus connus, Sigmund Freud, Alfred Binet, James Baldwin, Henri Wallon, Lev Vygotski, Jean Piaget, Erik Erikson etc., le contexte idéologique a changé, mais la psychologie du développement étudie toujours l’ontogenèse psychologique, c'est-à-dire les changements individuels en relation avec l’environnement social.
Vers le milieu du XXe siècle, le champ de la psychologie du développement s’est étendu à la vie entière. Toutefois, au-delà d’une position de principe où la dimension temporelle se trouve au centre de l’analyse, une même théorisation ne pourrait que difficilement intégrer tous les moments de la vie humaine depuis l’embryon jusqu’à la vieillesse. Réticente à toute explication réductrice, la psychologie du développement reste donc essentiellement concernée, en pratique, par les changements psychologiques qui surviennent au cours de l’enfance et de l’adolescence.
Tous les aspects de la vie psychique relèvent d’une approche développementale. Bien que certains auteurs, comme Jean Piaget, se soient délibérément focalisés sur le développement cognitif, toutes les fonctions psychologiques ont été étudiées au travers de leur évolution selon l’âge. Il en est ainsi des émotions, des relations affectives, des interactions sociales, des jugements moraux, etc.
Les changements peuvent être envisagés à différentes échelles de temps. Il y a tout d’abord le temps du fonctionnement, c'est-à-dire celui de l’activité présente. À l’opposé, l’échelle de la macro genèse est celle des changements analysés à long terme, sur plusieurs années. On peut aussi s’intéresser aux micro genèses, c'est-à-dire à des moments particuliers du développement lorsque l’on étudie par exemple l’acquisition de tel ou tel aspect du langage, des concepts numériques...
Ce qu’il y a de nouveau dans les approches récentes c’est l’abandon quasi général de l’idée d’un progrès « obligé ». Certes, il est heureux de constater que, dans un contexte éducatif favorable, les enfants acquièrent – pas n’importe comment et pas dans n’importe quel ordre – des compétences et des représentations utiles à leur adaptation actuelle et future. Mais la psychologie du développement doit pouvoir rendre compte de toutes les formes de changement, y compris les alternances, les régressions, les stagnations ou les particularités, car ces formes résultent toujours des interactions entre un organisme qui a une histoire et les situations nouvelles qu’il rencontre.
L’un des précurseurs de la psychologie du développement, Jean Piaget, à la fin du XIXe siècle, avait adopté le terme « psychologie génétique », en référence à la science qui s’intéresse à la « genèse » de l’esprit humain. Dans l’idée de Piaget, cette psychologie génétique était un moyen de comprendre le développement de l’esprit humain, donc en observant le jeune enfant, d’accéder au fonctionnement psychique adulte. Cet adjectif a donc été utilisé avant les biologistes, qui lui ont donné par ailleurs une autre définition.
Pour éviter certainement toute ambiguïté, la notion de « psychologie de l’enfant » apparaît au début du XXe siècle. Il s’agit alors d’essayer de comprendre le développement et le fonctionnement de l’enfant, depuis sa naissance jusqu’à l’adolescence.
À cette époque, en effet, on hiérarchisait allègrement l’intelligence de l’enfant et celle de l’adulte avec la même ardeur que l’on hiérarchisait entre elles les espèces ou les sociétés humaines ! Par la suite, grâce aux contributions empiriques et théoriques de nombreux auteurs, dont, parmi les plus connus, Sigmund Freud, Alfred Binet, James Baldwin, Henri Wallon, Lev Vygotski, Jean Piaget, Erik Erikson etc., le contexte idéologique a changé, mais la psychologie du développement étudie toujours l’ontogenèse psychologique, c'est-à-dire les changements individuels en relation avec l’environnement social.
Vers le milieu du XXe siècle, le champ de la psychologie du développement s’est étendu à la vie entière. Toutefois, au-delà d’une position de principe où la dimension temporelle se trouve au centre de l’analyse, une même théorisation ne pourrait que difficilement intégrer tous les moments de la vie humaine depuis l’embryon jusqu’à la vieillesse. Réticente à toute explication réductrice, la psychologie du développement reste donc essentiellement concernée, en pratique, par les changements psychologiques qui surviennent au cours de l’enfance et de l’adolescence.
Tous les aspects de la vie psychique relèvent d’une approche développementale. Bien que certains auteurs, comme Jean Piaget, se soient délibérément focalisés sur le développement cognitif, toutes les fonctions psychologiques ont été étudiées au travers de leur évolution selon l’âge. Il en est ainsi des émotions, des relations affectives, des interactions sociales, des jugements moraux, etc.
Les changements peuvent être envisagés à différentes échelles de temps. Il y a tout d’abord le temps du fonctionnement, c'est-à-dire celui de l’activité présente. À l’opposé, l’échelle de la macro genèse est celle des changements analysés à long terme, sur plusieurs années. On peut aussi s’intéresser aux micro genèses, c'est-à-dire à des moments particuliers du développement lorsque l’on étudie par exemple l’acquisition de tel ou tel aspect du langage, des concepts numériques...
Ce qu’il y a de nouveau dans les approches récentes c’est l’abandon quasi général de l’idée d’un progrès « obligé ». Certes, il est heureux de constater que, dans un contexte éducatif favorable, les enfants acquièrent – pas n’importe comment et pas dans n’importe quel ordre – des compétences et des représentations utiles à leur adaptation actuelle et future. Mais la psychologie du développement doit pouvoir rendre compte de toutes les formes de changement, y compris les alternances, les régressions, les stagnations ou les particularités, car ces formes résultent toujours des interactions entre un organisme qui a une histoire et les situations nouvelles qu’il rencontre.