Le financement par fonds propres
Les fonds propres proviennent des apports des associés ou des résultats de l’entreprise elle-même. C’est un moyen de financement interne de l’entreprise. Ce mode comprend :
La capacité d’autofinancement
La CAF représente l’ensemble des ressources dégagées par l’entreprise au cours d’un exercice, du fait des opérations de gestion de l’entreprise. Ils existent deux méthodes de calcu :
Méthode :
La méthode soustractive: Cette méthode part de l’excédent brut (EBE) en lui ajoutant les autres produits encaissables et lui retranchant les autres charges décaissables.
CAF = EBE + autres produits encaissables (sauf produits des cessions d’élément d’actif) – autres charges décaissables
Méthode :
La méthode additive : cette méthode part du résultat net en lui ajoutant les charges non décaissables et en lui retranchant les produits non encaissables ainsi que les produits de cession d’élément d’actifs.
CAF = résultat net + charges non décaissables – produits non encaissables – produits des cessions d’élément d’actifs.
En raison des crédits inter-entreprises et des stocks, la CAF ne doit pas être considérée comme un montant de liquidités disponible au cours de l’exercice. La partie liquide de la CAF est donnée par:
Partie liquide de la CAF = CAF - ∆BFR
Attention :
La CAF ne représente qu’un potentiel d’autofinancement
Définition :
L’autofinancement est défini comme étant « un surplus monétaire conservé par l’entreprise avant distribution des dividendes ».[1] Ainsi, l’autofinancement est constitué par la partie de la CAF investie dans l’entreprise:
Autofinancement = CAF – dividendes
A cet égard, l’entreprise doit arbitrer entre une politique généreuse de distribution (qui satisfait les actionnaires mais diminue ses possibilités d’autofinancement) et une politique restrictive de distribution (qui risque de mécontenter les actionnaires, mais accroit ses possibilités d’autofinancement).
Les avantages d’autofinancement:
L’autofinancement assure l’indépendance financière de l’entreprise (dans la mesure où elle n’a pas à solliciter des ressources externes).
L’autofinancement accroit la capacité d’endettement de l’entreprise. En effet, l’autofinancement se traduit par l’augmentation des capitaux propres et on sait que:
Capacité d’endettement = capitaux propres – dettes financières
Les cessions d’éléments de l’actif
La cession d'éléments d'actif constitue une méthode atypique de financement qui découle d'opérations distinctes de l'activité centrale de l'entreprise. Elle ne fait pas partie de l'autofinancement. Cette approche implique de vendre des investissements moins profitables ou marginaux afin de générer des fonds pour exploiter des opportunités plus rentables.
Ces cessions peuvent avoir lieu pour plusieurs raisons :
Lors de la mise à jour de ses équipements, l'entreprise peut vendre les anciens biens qui ont été remplacés.
Si l'entreprise a besoin de fonds, elle peut vendre des actifs non essentiels pour générer de la trésorerie.
Dans le cadre d'une stratégie de recentrage, l'entreprise peut se séparer d'usines, de participations ou de filiales qui ne sont pas alignées avec ses activités principales.
Ces transactions financières peuvent engendrer des sommes importantes, surtout lorsque des actifs majeurs comme des usines ou des participations sont cédés. Il est crucial de considérer les implications fiscales, comptables et stratégiques avant de procéder à de telles cessions.
L’augmentation du capital
L'augmentation de capital représente une opération de financement externe, dans la mesure où l'entreprise sollicite la participation d'associés externes sur le plan juridique. De plus, elle s'inscrit dans la catégorie des opérations de fonds propres, étant donné qu'elle n'implique pas d'obligation de remboursement selon un calendrier établi. Il existe plusieurs modalités d’augmentation du capital (conversion de dettes, incorporation de réserves, apports en nature, apports en numéraire). La modalité qui procure de nouvelles ressources financières est l’augmentation du capital en numéraire.
Conséquence de l’augmentation du capital
Augmentation des ressources financières propres
Dilution du bénéfice, après augmentation du capital, le bénéfice est réparti entre un plus grand nombre d’actions. Il en résulte qu’en général, le bénéfice par action diminue.
Dilution du pouvoir de contrôle, quand le nombre d’actions augmente, le pourcentage de contrôle associé à chaque action diminue.
Primes et subventions
Certaines primes, ainsi que tout ou partie de certaines subventions peuvent être assimilées à des fonds propres dans la mesure où elles restent définitivement acquises à l’entreprise (subventions accordées aux créateurs d’entreprises artisanales par exemple).