Les théories du commerce international, du moins dans leurs versions orthodoxes, démontrent que le libre-échange et la spécialisation internationale définissent un état optimal pour l’économie mondiale. Néanmoins, quelques voix s’élèvent pour remettre en cause cette idée, tant du côté d’auteurs en marge des théories établies comme, à des degrés divers, Mistral ou Lafay que chez des contributeurs qui abordent les échanges du point de vue du tiers monde ou encore qui s’inscrivent dans des tentatives récentes appréhendant le commerce à partir de modèles fondés sur les oligopoles et non plus sur la concurrence parfaite.

La question de la protection est débattue depuis le 19e siècle : les bienfaits attribués à la concurrence internationale ne s’imposent pas à tous de manière évidente, paritairement aux groupes sociaux touchés par des importations qui remettent en cause leur activité ou aux nations déficitaires. Aussi s’est-il trouvé des auteurs pour défendre des formes temporairesde protection, le retour au libre-échange étant perçu comme une nécessité de moyen et long terme.

  Sur le plan purement douanier, si la perception des droits inscrits au tarif  demeure le cœur de  la  technique douanière  fiscale,  il  convient  de  faire une  place importante également à  certaines techniques, dont  la plupart  sont fort anciennes mais qui ont subi à l'époque  contemporaine un rajeunissement grâce  notamment dans le cadre des accords régionaux et des unions économiques et douanières. Il s'agit en général de mesures globales de nature variée qui ont pour effet soit de renforcer la protection douanière, soit au contraire de l'assouplir.