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  • Module: Communication

    Crédit: 01

    Coefficient: 01

    Enseignant: Mebarek Bouchaala Fateh

    E-Mail: mebarekenseignant@gmail.com

  • L'étudiant doit acquérir les concepts clés du module comme la communication, médias, réseaux sociaux virtuels...etc.

    En outre, il doit être au courant de l'impact des médias de communication moderne sur le plan psychologique et social sur la population.

  • L'étudiant doit avoir des notions de base dans le domaine de la communication.

  • Plan du cours :

    1. Définition de la communication
    2. Définition des médias
    3. Les médias de communication (approche historique des médias)
    4. Les masses médias de communication
    5. Les types de médias de masse

    -          Radio

    -          Télévision

    -          Journaux

    -          Le téléphone

    06.       La révolution internet, le numérique et les nouveaux médias (réseaux sociaux)

    -          Prévalence de l’utilisation d’internet dans le monde

    -          Prévalence en Algérie

    -          Les réseaux sociaux

    -          Définition du réseau social et virtuel

    -          L’utilisation des réseaux sociaux en Algérie

    07.       Impact de l’utilisation du numérique et des réseaux sociaux

    -          Impacts sur le développement psychologique des enfants et des adolescents

    -          Impact sur le développement socio-affectif des enfants et des adolescents

    -          Impact de Facebook sur le développement social des adolescents

    -          Autres risques (violences, cyber-harcèlement, cyber-addiction,)

    08.      recommandations

  • Une définition de la communication :

    Le mot « communication » provient du mot latin communicare, qui signifie « partager ». La communication se définit comme un transfert de sens, effectué de manière délibérée ou involontaire. Chaque fois que l’on envoie, consciemment ou non, un message verbal ou non verbal à quelqu’un, il y a communication. Ces messages peuvent être des idées, des besoins ou des émotions. Pour qu’il y ait un message, il faut un émetteur (qui transmet un message) et un récepteur (qui le reçoit). Le processus de la communication s’enclenche chaque fois qu’une personne reçoit un message et lui attribue un sens. Dans la mesure où ce qu’une personne dit ou fait est interprété comme un message, il y a donc communication. En classe, vous communiquez tout autant lorsque vous posez une question que lorsque vous êtes complètement silencieux ou que vous bayez aux corneilles. Dans tous ces cas, vous transmettez des messages qui ont une influence sur les personnes qui les reçoivent, soit vos collègues et votre professeur.

  • 2.Définition des médias de communication:

     « Média » est le pluriel du mot latin « medium » qui désigne un processus de médiation.

    Dans les situations de communication interpersonnelle, le média se présente comme un dispositif de médiation qui rend possible les interactions entre les interlocuteurs.

    Ainsi, Média désigne le « moyen de diffusion » (le support) ou le « moyen de communication » que les agents utilisent dans différents types de situations : soit ils souhaitent transmettre des informations sur un mode personnel ou organisationnel (diffusion d’information) ; soit ils cherchent à convaincre autrui (argumentation ; soit ils veulent échanger et interagir symboliquement avec autrui (communication).

    Le mot media désigne également un ensemble de moyens de communication : par exemple, la presse.

    Mass Média : ce cocktail de mots latino-anglo-saxons est entré dans la terminologie française de la communication.

    Le mot masse désigne un grand nombre de personne constituant une population diversifiée.

    Les mass media sont les moyens de communication visant la masse du public. La presse, la radio, la télévision, le cinéma constituent des mass media. On peut y joindre le téléphone, dans la mesure où, est media tout ce qui permet de communiquer. En d’autres termes, constituent un mass media n’importe quel moyen de communication atteignant un très large public.

    Plus généralement, « médias » au pluriel renvoie à une série de moyens techniques utilisés dans les pratiques de communication et/ou de diffusion depuis le 19e siècle : presse, photographie, cinéma, téléphone, radio, télévision, web, etc. au 20e siècle, les expressions « communication de masse » et médias de masse » ont été utilisées pour rendre compte des phénomènes d’industrialisation de la communication et de la culture. La notion de mass media recouvre un modèle unilinéaire de diffusion de masse où un petit nombre de grands réseaux diffusent le même type de messages à des grands groupes d’auditeurs ou de téléspectateurs.

    Pour désigner ces derniers récepteurs de communication de masse, on parle des « audiences » définies à partir de statistiques.

     

  • 3.La longue histoire des médias :

    Le terme médias est d’invention récente, mais il recouvre des siècles d’histoire durant lesquels l’homme n’a cessé de chercher à améliorer sa relation avec autrui. Le langage parlé ne permettant plus qu’une communication limitée dans le temps et dans l’espace. C’est pour cela que peu à peu, il y a eu une mise au point des techniques, des inventions pour développer ses facultés de communication. Les médias sont des dispositifs techniques permettant aux hommes de transmettre l’expression de leur pensée, de plus en plus perfectionnées, depuis le premier signe gravé sur une tablette jusqu’aux réseaux informatiques du XXe siècle.

    La pierre, l’argile et la peau furent les premiers supports de l’écriture, remplacés par le papier lorsque l’imprimerie permit aux livres de se diffuser en masse et au savoir d’être compilé dans les premières encyclopédies.

    Avec l’invention de l’électricité et les innovations technologiques de la révolution industrielle, à partir de la fin du 19e siècle, les médias prennent vie, se mécanisent et aboutissent à des informations être véhiculés par les ondes.

    Le 20e siècle voit le perfectionnement de ces médias mécaniques (téléphone, télégraphe, cinéma) tandis que de nouveau médias, dits de masse, suscitent l’adhésion du plus grand nombre : à l’âge d’or de la radio (20-40) succède bientôt celui de la télévision (60-90).

    A partir des années 70, le paysage médiatique se transforme progressivement en raison de l’arrivée de plus en plus massive des technologies de l’information et de la communication (TIC) : câble, satellite, micro-informatique, Internet, etc.

    Jusqu’à ce que le média aujourd’hui dominant soit lui-même concurrencé par les nouveaux médias ou médias numériques (internet, jeux vidéo, réseaux sociaux).

  • - La radio

    - La télévision

    - La presse écrite

  • Utilisation du numérique dans le monde et en Algérie : 

    Prévalence des utilisateurs d’Internet :

    Si l’utilisation de l’Internet continue d’augmenter dans le monde, des disparités subsistent, en particulier dans les régions à faible revenu, mais aussi dans les zones rurales, et qui font qu’un tiers de la population reste hors ligne.

    L’Union internationale des télécommunications (UIT) estime que 5,5 milliards de personnes seront en ligne en 2024, soit une augmentation de 227 millions d’individus par rapport aux estimations révisées pour 2023.

    Toutefois le rapport de cette institution onusienne basée à Genève montre l’usage de l’Internet défend de lieu de résidence, avec notamment un fossé de connectivité dans les zones rurales. Avec l’absence de progrès dans la réduction du fossé entre les villes et les campagnes, l’UIT note que 83 % des citadins utiliseront l’Internet en 2024, contre moins de la moitié de la population des zones rurales (48 %).

    Sur les 2,6 milliards de personnes hors ligne estimées en 2024 dans le monde, 1,8 milliard vivent dans des zones rurales.

    Alors que l’on estime que 68 % de la population mondiale est désormais en ligne et que tous les indicateurs suivis dans le rapport montrent une amélioration, des fractures numériques tenaces persistent et environ un tiers de la population mondiale reste hors ligne.

    L’utilisation de l’Internet reste étroitement liée au niveau de développement. Dans les pays à revenu élevé, on estime que 93 % de la population utilisera l’Internet en 2024.

    En revanche, dans les pays à faible revenu, seulement 27 % de la population devrait être en ligne.

    En effet, les technologies numériques ont pris le dessus dans nos sociétés et ont pris une place centrale où convergent l’ensemble de nos connaissances, de nos compétences et même nos décisions. Dans le sens où, comme l’invention de l’imprimerie, l’avènement du numérique à fait que tous nos savoirs deviennent largement transmissibles entre personnes et accessibles d’une façon indépendante et autonome, à l’échelle individuelle. (Bonnet, 2020).

    Les données récentes sur l’utilisation de ces technologies, montrent que la plupart des foyers dans les pays industrialisés possèdent au moins cinq écrans, et que presque chaque foyer avec enfants possède une console de jeux. S’il est normal de compter sur ces outils pour le travail, les relations sociales et les jeux, il est cependant souligné par plusieurs auteurs qu’il y a un risque que les utilisateurs peuvent aussi développer une dépendance nocive de ces outils. (Lindenberg et al. 2020).

    En Algérie :

    Si l’utilisation du numérique, par le biais du développement de l’internet fixe et mobile se répand rapidement dans le monde en général, c’est pareil également en Algérie.

    Selon le rapport spécial « Digital 2024 » publié par le cabinet international Datareportal (2024) et daté du 24 février 2024, (cabinet qui recense les statistiques liées à l’utilisation d’internet dans le monde), nous sommes plus de 5 milliards de personnes utilisateurs d’internet à l’échelle mondiale.

    Au niveau nationale (Algérie), et sur une population estimée à 45 millions d’habitants, les statistiques font état du nombre de 33,49 millions utilisateurs algériens d’internet jusqu’au mois de janvier 2024, avec un niveau de couverture de la connexion à la toile estimée à 72.9 % du nombre total de la population.

     

  • 6. Les réseaux sociaux ces nouveaux médias :

    Lorsqu’on parle de de réseaux social on entend naturellement réseaux social virtuel. Nous pensons alors à Facebook twitter ou Linkdin et à tous ces sites internet connus de près ou de loin.

    Le réseau social virtuel est une représentation du réseaux social réél dans un univers virtuel représenté par internet. Ainsi nous pouvons reproduire presque toute les actions de notre quotidien qui nous mettent en interaction avec des individus dans un univers virtuel. (Romain Rissoan.2011)

    « Le concept de réseau social apparait avec les médias sociaux et le web 2.0 dans les années 90 et se dissocie des autres médias sociaux. » le premier réseau social virtuel a été créée en 1995 pour des personnes d’une même formation.

    En bref, le réseau social est un moyen « de confronter, retrouver, créer des relations avec des personnes et de pouvoir interagir avec eux avec des messageries virtuelles.

    Les réseaux sociaux virtuels permettent de plus en plus de fonctionnalités offrant à leurs utilisateurs des jeux, petites annonces, publication de photos et de vidéos.

    • 7.5. Facebook et les relations sociales :

      Selon Giroux et al. (2015), l’utilisation sans excès des réseaux sociaux, comme Facebook, constitue une occasion pour les jeunes d’exercer et de développer leurs habilités sociaux et de communication et encourage le contrôle de soi lors des interactions, la tolérance, le respect des avis des pairs et la pensée critique. L’application permet aussi aux adolescents de faire des découvertes, d’affirmer et de consolider leur identité par le biais des statuts, les commentaires ou les photos partagés, le tout en interagissant avec leurs pairs. Les éléments positive de Facebook comme les opportunités offertes par la possibilité de créer des groupes publics ou privés, ayant différentes thématiques (scolaires, communautaires, humanitaire) qui offrent aux adolescents des occasions de partage d’expérience, de développement de l’engagement scolaire, social et de se projeter dans des activités professionnelle ou prosociales.

      Cependant, il n’y ‘a pas que du positif. 

      Selon Giroux et al. (2015), des études scientifiques ont relativiser la croyance que Facebook soit un réseau social favorisant pour ses utilisateurs l’établissement de nouvelles relations sociales. La motivation principale chez l’adolescent utilisateur de Facebook serait de se montrer comme étant quelqu’un de populaire et de posséder un vaste réseau d’amis. Et dans cette quête, la personne essayera de maintenir des relations sociales déjà existantes et de rechercher d’anciens amis. L’application encourage cette tendance chez ces jeunes par des notifications comme « vous connaissez peut-être (nom de la personne) … », et cela fait qu’ils vont ajouter des « amis » qu’ils connaissent peu ou des fois encore d’autres qu’ils n’ont jamais côtoyés.

    • Internet, les réseaux sociaux, les jeux vidéo en ligne et les nouvelles technologies en générale, constituent également quelques risques et dangers pour les utilisateurs mais aussi et surtout pour l’enfant et l’adolescent.

      En effet, l’accès immédiat et facile des informations sur Internet ainsi que son utilisation à des fins de communication en font un outil précieux dans nos sociétés contemporaines. Cependant n’omettons pas que la diffusion massive d’informations pose aussi des problèmes éthiques voire de sécurité de par la nature (absence de traçabilité des sources d’informations) et la permanence des données sur le Web.

      Nous allons nous concentrer sur les risques qui concernent essentiellement la santé, la sexualité et la violence.

      En effet, il existe de nombreux sites qui font l’apologie des conduites à risques telles que l’usage de substances psycho-actives, les jeux dangereux (jeux de non-oxygénation, jeux d’agression, jeux de défis), les comportements suicidaires ainsi que les troubles du comportement alimentaire. (Romo et al., 2012, p.23).

    • 5. Conclusion :

      L’importance et l’utilité des technologies numériques considérées comme révolutionnaires, ne doit pas nous faire oublier leur statut d’outil. En effet, si l’outil numérique a cet avantage de pouvoir potentialiser nos compétences humaines (gestions des données, communication facilitée, interventions chirurgicales ciblées, pilotage automatique des avions, etc.), il n’en reste pas moins que le danger de devenir dépendant de cet outil n’est jamais assez loin. Et cette dépendance est porteuse d’un affaiblissement conséquent des fonctions cérébrales humaines surtout celles des cerveaux en cours de développement des enfants et des adolescents.

      L’émergence récente du dernier né de cette digitalisation qu’est « l’intelligence artificielle » rend plus difficile cette tâche de rationaliser ou de ranger nos « écrans » dans les placards le temps de prendre du recul et voir où est ce que nous allons.

      Et pourtant, les signaux d’alarmes sont là, et de plus en plus de personnes, spécialistes, parents, politiciens et autres avocats, essayent d’attirer l’attention des utilisateurs et des pouvoirs publics pour plus de prudence et de réglementation dans l’utilisation de ces technologies.

      6- Recommandations :

      6-1- Le rôle des parents :

      Dans le contexte de l’impact nocif potentiel des nouvelles technologies sur le développement des jeunes, il est clair que ceux-là par leur immaturité sont incapables de réguler leurs utilisations de ces outils et risques d’être perturbés dans leur développement sans le rôle protecteur et régulateur des parents. Dans ce sens, il faut former les parents et les informer de :

      -          L’importance de leurs interactions socioaffectives avec leur enfant pour le bon développement psychologique de ce dernier.

      -          La nocivité potentielle de la surexposition des écrans et en particulier, l’exposition précoce des enfants aux écrans surtout sur le développement communicatif et langagier.

      -          L’importance de favoriser le jeu chez leur enfant par l’utilisation de moyens simples et disponibles dans l’environnement de cet enfant (cubes, gobelets, balles, boites). Ces objets du quotidien sont plus bénéfiques dans l’activité ludique de l’enfant que les smartphones ou tablettes car ils permettent à l’enfant de développer sa motricité et ses capacités sensorielles et cognitives comme imagination dans le jeu du faire semblant.

      -          Certains auteurs pointent aussi l’importance de l’ennui, et insistent que l’ennui est bénéfique car il permet à l’enfant de faire usage de son imagination. Il faut donc que les parents cessent de vouloir meubler l’environnement de l’enfant avec des écrans (télévisions connectée, tablette) au risque de favoriser une cyberdépendance chez lui.