Les premières théories de la communication ont été élaborées au milieu du xxe siècle par des ingénieurs américains qui cherchaient des solutions aux problèmes techniques liés à la perte d’informations (notamment lors de la transmission télégraphique).
Le modèle élaboré par Shannon 1952, dans le cadre de la théorie de l’information a connu un succès considérable. Pour Shannon, la communication peut être définie comme la transmission d’un message d’un endroit à un autre. Ce processus peut alors s’énoncer simplement et se représenter graphiquement clairement.
Il repose sur la mise en relation d’un émetteur et d’un destinataire. L’émetteur souhaitant donner une information va devoir la traduire en un langage compréhensible pour le destinataire et compatible avec les moyens de communication utilisés (le codage). Le message ainsi élaboré va alors être émis et véhiculer grâce à un support matériel (le canal de la communication). Il parvient alors un destinataire (le récepteur) qui grâce à une activité de (décodage) va pouvoir comprendre le message (Quel que soit le type de communication, le transfert d’informations n’est possible que si l’émetteur et le récepteur partagent, au moins partiellement, le code (c’est-à-dire le système de signes) dans lequel a été transcrit le message. Ces signaux peuvent remplacer certains énoncés verbaux, mais peuvent aussi les accompagner ou les illustrer (comme dans les gestes illustratifs : « un poisson gros comme ça »; le système pour qu’il soit pleinement efficace doit prévoir une modalité de contrôle, de régulation et de traitement des erreurs (le feed-back), c’est-à-dire la boucle de rétroaction (rebondissement) de récepteur vers l’émetteur.
Le modèle de Shannon a également connu un grand succès auprès des linguistiques de l’époque comme Jakobson 1963.
Le linguiste américain Roman Jakobson, dans ses Essais de linguistique générale (1963 et 1973), démontre que la plupart des actes de langage mettent en œuvre six facteurs :
Un destinateur (émetteur ou locuteur) qui transmet un message à un destinataire (ou récepteur) dans un contexte, selon un code (la langue par exemple) qui est commun à l’émetteur et au récepteur et par le biais d’un contact (ou canal) qui établit et maintient la communication à travers un message (la parole ou l’écrit)
Pour résumer on peut se poser les questions suivantes:
Qui parle ? Le destinateur
À qui ? Au destinataire
Que dit-il ? Le message
Avec quoi communique-t-il ? Un code, sa langue par exemple
Dans quelle condition ? Grâce à un contact ou canal, soit face à face, par téléphone, par lettre, par e-mail, etc.
Où, quand, pourquoi… ? Dans un certain contexte de communication
Une critique majeure peut être adressées à ces modèles : ils ignorent totalement le fait que la communication est effectuée par des individus (ou des groupes) c’est-à-dire par des opérateurs sur lesquels vont intervenir de manière massive des facteurs psychologique, des contraintes sociales, des systèmes de normes, des valeurs.
Les psychosociologues ont mis en évidence le rôle central du langage et de la communication dans l’organisation et le fonctionnement de la vie sociale. Ils manifestent actuellement un intérêt croissant pour l’analyse du discours, Le rôle du langage dans la construction du monde social, ils s’interrogent : pourquoi autant de difficultés à communiquer ? Comment favoriser la communication entre les hommes, entre les groupes, et à l’intérieur des organisations ?