II -L’analyse psychosociologique de la communication :


La définition que nous donnons à la communication diffère sensiblement de celle de Shannon. Pour nous la communication est l’ensemble des processus par lesquels s’effectuent les échanges d’informations et de significations entre des personnes dans une situation sociale donnée.

Toute communication est une interaction. Il n’ y a donc pas un émetteur et un récepteur, mais bien deux locuteurs en interaction, l’émetteur est en même temps émetteur et récepteur, et non pas émetteur puis récepteur (et réciproquement).

La communication est donc bien un acte social, cet acte pouvant être délibéré ou involontaire, conscient ou non. Si l’on admet que dans une interaction, tout comportement a la valeur d’un message, c’est-à-dire qu’il est une communication, il suit qu’on ne peut pas ne pas communiquer, qu’on le veuille ou non. Car la communication ne repose pas seulement sur l’expression orale, elle est un système à canaux multiples. Les gestes, les mimiques, la position corporelle, le silence lui-même sont des actes de communication, ils véhiculent en effet une signification. Ils témoignent de la nature du lien social existant ou souhait.

La communication a donc toujours une finalité, un objectif qui peut être explicite, implicite ou inconscient. Le message est le porteur de cet objectif, il véhicule le contenu (les mots) mais aussi les intentions, sauf que, il se peut qu’un seul contenu peut être accompagné de plusieurs sentiments différents selon le ton de la voix, l’expression faciale et gestuelle et tout le langage non verbale.

 

Message= contenu + sentiment

       (Information + signification)

 

 

Quand l’émetteur envois un message au récepteur il à une intention c'est-à-dire une certaine idée de ce qu’il veut dire à l’autre ou ce qu’il veut que l’autre comprenne. Alors il envois un message ce dernier qui a un « effet » sur le récepteur.

Nous pouvons dire qu’une communication est bonne, claire et précise quand celui qui parle obtient l’effet qu’il voulait avoir sur le récepteur c’est-à-dire quand : l’intention = l’effet     

   Pour que la communication soit bonne celui qui parle doit clarifier ses intentions en exprimant le plus fidèlement possible ce qu’il pense, veut ou ressent, autant sur le niveau verbal ou non verbal. Il ne s’imagine pas que l’autre sait se qui se passe dans sa tête. Le récepteur de sa part essaie de saisir le plus fidèlement possible l’intonation de l’émetteur. Il ne fait pas toutes sortes de suppositions sans les vérifier avec l’émetteur.

Exemple à faire avec les étudiants :

Dite : « j’aime parler avec toi » en utilisant différents tons de voix et différentes expressions faciales et gestuelles qui donnent des sens différents, l’autre personne tente de comprendre le sentiment exprimé.

Qu’est ce qu’une mauvaise communication ?

    Il nous arrive à tous, malheureusement, d’avoir de mauvaises communications, où l’intention n’égale pas l’effet. Les deux principales causes de ces mauvaises communications sont les suivantes :

 

1)      La façon dont l’émetteur envois son message ne correspond pas à son intention. De façon conscient ou non, il donne à son message une signification particulière. C’est ce que nous appelions le filtre de l’émetteur.

2)      Une autre raison qui provoque une mauvaise communication, c’est que le récepteur saisit mal le message. Son filtre, c’est son expérience passée qui vient influencer sa façon actuelle du décalage dans le message.

 

 Alors comment faire pour éviter ça ?

    Pour éviter ces mauvaises communications il nous faut bien identifier notre intention et, vérifier souvent si notre message a été bien compris ou si nous avons bien compris le message de l’autre, c'est-à-dire obtenir une confirmation  « feedback ».

 

Comment identifier son intention ? 

 Pour arriver à exprimer clairement un message, il nous faut d’abord connaître nous-mêmes notre intention. Ceci implique une bonne connaissance de nos pensées et de nos sentiments.

     La seule façon d’arriver à connaître quelque chose c’est d’y porter attention. Nos pensées et nos sentiments sont des réactions à ce qui se passe en nous et au tour de nous. Pour bien comprendre nos sentiments, il faut donc à la fois être conscient de ce que nous ressentons dans notre corps et de notre façon de percevoir la situation. 

    

  

Comment obtenir une confirmation ?

 C’est quand le récepteur dit à l’émetteur l’effet que le message a eu sur lui se qui permet à l’émetteur de vérifier si le récepteur a bien compris son message.

Exemple 1 :

    X : veux tu venir au cinéma avec moi, ce soir ?

    Y : ça me fait plaisir que tu m’invites et j’adore le cinéma, c’est parfait.

Exemple 2 :

    X : veux tu venir au cinéma avec moi, ce soir ?

    Y : oui

(X ne sait pas si Y est heureuse ou obligée de répondre à l’invitation)

        X : j’aimerais savoir ce que ça te fait que je t’invite.

        Y : je suis heureuse de ton invitation, mais j’aurais préféré sortir demain soir.

        X : ce que je voulais, c’est de sortir avec toi. Ce soir ou demain, moi, ça m’est égal.

Remarque :

     Donner ou recevoir une confirmation n’est pas toujours facile. Il faut être attentif pour exprimer les siennes, et assez ouvert pour accepter que l’autre réagisse à sa manière.   

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