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  • 1. La prosodie : C’est la branche de la phonologie qui étudie les phénomènes linguistiques qui échappent au principe de la double articulation et à la segmentation. Les phénomènes, suprasegmentaux que l’on va voir dans ce qui suit sont l’accentuation et l’intonation.

    Mais avant, il nous faudra passer par la notion de syllabe, qui est l’élément centrale dans toute approche prosodique.

    2. La syllabe : c’est une unité linguistique relativement facile à appréhender pour les locuteurs. On considère traditionnellement qu’il y a dans une séquence autant de syllabes qu’il y a de voyelles. La syllabe est généralement formée autour d’une voyelle. Autour de cette voyelle centre de syllabe se groupent éventuellement des consonnes. En conséquence, on aura comme structure de syllabe le schéma suivant : Cm V Cn, où m = 0 à 4 et n = 0 à 3 (nombre de consonnes). La position Cm est la position forte, la position Cn est la position faible.

    3. L’accentuation : L’accentuation peut se manifester de plusieurs façons : par une augmentation de durée, un changement important de mélodie, un accroissement d’intensité. Les deux premiers paramètres sont ceux que l’on rencontre le plus fréquemment en français standard. L’accentuation est donc fixe et prévisible en français, elle atteint généralement la dernière syllabe du mot ou du syntagme. Sa fonction est démarcative ou contrastive.

    3.1 L’accent démarcatif : Placé en fin de mot ou de syntagme il permet de délimiter les différentes unités d'un énoncé qu’on appelle un groupe rythmique. Le rythme varie selon le débit, car plus on parle vite, moins il y a de pauses et d'accents.

    Exemple :

    La locomotive : s’est arrêtée : dans la gare :.

    Les enfants :, épuisés :, s'endorment dans le train:/ Et si on mangeait, les enfant.

    Les frontières des groupes rythmiques coïncident en règle générale avec des frontières syntaxiques importantes.

    3.2. L’accent d’insistance : Celui-ci  relève de  l’expressivité. Sa fonction : la mise en relief d’un élément de l’énoncé, une focalisation. Elle frappe le plus souvent la première syllabe de l’unité  linguistique sur  laquelle on veut insister, et se manifeste sous différentes formes : accroissement de la durée de cette syllabe ou de  la première consonne, attaque dure en cas d’initiale vocalique et montée de la mélodie.

    Ex : C’est la : vérité.

    4. L’intonation : C’est la structuration mélodique des énoncés en groupes rythmiques. Les modulations sont provoquées par des changements de hauteur dans la courbe mélodique. L’intonation peut être descendante puis montante dans le cas de l’interrogation :