Le facteur commun entre les pratiques professionnelles contraires à l’éthique en psychologie clinique réside dans la rupture de l’asymétrie fondatrice de la relation thérapeutique au profit d’un usage abusif du pouvoir du clinicien. En effet, la relation psychologue-patient repose sur une asymétrie légitime : le clinicien détient un savoir, un statut et un cadre d’intervention, tandis que le patient est en position de vulnérabilité. Cette asymétrie, éthiquement encadrée, est au service de la protection et de l’accompagnement du sujet. Toutefois, lorsque cette asymétrie est détournée à des fins personnelles, idéologiques ou manipulatrices par exemple dans les cas d’emprise psychologique, de non-respect du secret professionnel, d’incompétence assumée ou de relations duales inappropriées la pratique devient contraire à l’éthique. Ces dérives traduisent un déplacement du centre de gravité de la relation thérapeutique : du soin vers le contrôle, de l’écoute vers la domination, du sujet vers l’objet. Ainsi, ce n’est pas la technique en soi qui est fautive, mais l’intention et la posture du professionnel, lorsque celui-ci instrumentalise le cadre clinique au détriment de la personne. Ce point de bascule, commun à toutes les transgressions, révèle une défaillance éthique majeure : la perte du primat du sujet et de sa dignité.
Quel est le facteur commun entre les pratique professionelle contraire à l’éthique ?
par LYDIA DJEBIRI,
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