La moralité occupe une place importante dans les recherches en psychologie clinique pour plusieurs raisons:
1/-La morale désigne l'ensemble des normes et des valeurs qui régissent les comportements des membres d'une société les uns à l'égard des autres. Elle est profondément sociale et intéresse donc les chercheurs en psychologie sociale qui étudient l'influence des autres sur nos idées, émotions et comportements.
2/-La morale, comme de nombreux concepts issus de la philosophie, peut faire l'objet d'études scientifiques. La démarche scientifique consiste à poser des hypothèses, les tester en manipulant certaines variables, en contrôlant d'autres paramètres, et à utiliser des modèles mathématiques pour vérifier si les résultats obtenus sont liés au hasard ou non.
3/-Des études importantes en psychologie clinique ont porté sur la moralité, comme les théories cognitives du développement moral de Piaget et Kohlberg, l'expérience de Milgram sur la soumission à l'autorité, la théorie du Surmoi de Freud, ou l'éthique du care de Gilligan. Cependant, il manque encore une véritable sous-discipline de psychologie morale à l'université.
Le développement de la moralité est à relier aux stades de développement de l'enfant. Kohlberg distingue trois niveaux: pré-conventionnel (jusqu'à 9 ans), conventionnel (9-15 ans) et post-conventionnel (15-18 ans). Les émotions, désirs, volonté, processus d'identification et d'empathie jouent un rôle important.
En conclusion, la moralité est un objet d'étude essentiel en psychologie clinique car elle permet de mieux comprendre le développement moral de l'individu, l'influence des autres sur nos comportements moraux, et les processus psychologiques sous-jacents. Bien que des avancées importantes aient été réalisées, il reste encore beaucoup à explorer dans ce domaine.