5. Conclusion :
L’importance et l’utilité des technologies numériques considérées comme révolutionnaires, ne doit pas nous faire oublier leur statut d’outil. En effet, si l’outil numérique a cet avantage de pouvoir potentialiser nos compétences humaines (gestions des données, communication facilitée, interventions chirurgicales ciblées, pilotage automatique des avions, etc.), il n’en reste pas moins que le danger de devenir dépendant de cet outil n’est jamais assez loin. Et cette dépendance est porteuse d’un affaiblissement conséquent des fonctions cérébrales humaines surtout celles des cerveaux en cours de développement des enfants et des adolescents.
L’émergence récente du dernier né de cette digitalisation qu’est « l’intelligence artificielle » rend plus difficile cette tâche de rationaliser ou de ranger nos « écrans » dans les placards le temps de prendre du recul et voir où est ce que nous allons.
Et pourtant, les signaux d’alarmes sont là, et de plus en plus de personnes, spécialistes, parents, politiciens et autres avocats, essayent d’attirer l’attention des utilisateurs et des pouvoirs publics pour plus de prudence et de réglementation dans l’utilisation de ces technologies.
6- Recommandations :
6-1- Le rôle des parents :
Dans le contexte de l’impact nocif potentiel des nouvelles technologies sur le développement des jeunes, il est clair que ceux-là par leur immaturité sont incapables de réguler leurs utilisations de ces outils et risques d’être perturbés dans leur développement sans le rôle protecteur et régulateur des parents. Dans ce sens, il faut former les parents et les informer de :
- L’importance de leurs interactions socioaffectives avec leur enfant pour le bon développement psychologique de ce dernier.
- La nocivité potentielle de la surexposition des écrans et en particulier, l’exposition précoce des enfants aux écrans surtout sur le développement communicatif et langagier.
- L’importance de favoriser le jeu chez leur enfant par l’utilisation de moyens simples et disponibles dans l’environnement de cet enfant (cubes, gobelets, balles, boites). Ces objets du quotidien sont plus bénéfiques dans l’activité ludique de l’enfant que les smartphones ou tablettes car ils permettent à l’enfant de développer sa motricité et ses capacités sensorielles et cognitives comme imagination dans le jeu du faire semblant.
- Certains auteurs pointent aussi l’importance de l’ennui, et insistent que l’ennui est bénéfique car il permet à l’enfant de faire usage de son imagination. Il faut donc que les parents cessent de vouloir meubler l’environnement de l’enfant avec des écrans (télévisions connectée, tablette) au risque de favoriser une cyberdépendance chez lui.